CR Here I Stand du 31 janvier 2009

Cette fois-ci, nous ne sommes que 5 au lieu des 6 prévus (grippe pour un joueur) autour de ma table de jeu ce samedi 31/01/09. L’un de nous jouera l’Anglais et le Protestant (comme indiqué dans les règles).
Nous lançons le scénario court qui commence au tour 4 avec un set up semi-historique.

- 1532 (tour 4).
Les guerres Ottoman-Hasbourg ainsi que Protestant contre Hasbourg et Pape (suite à la création de la Ligue de Schmalkaldic) sont en cours.
La seule alliance formée et celle entre l’Anglais et le Protestant.
Aucune autre faction ne déclare de nouvelle guerre ni demande de paix.

Le Pape accepte le divorce d'Henri VIII moyennant 2 cartes (énorme la demande du Pape !) mais son remariage avec Anne de Bollene ne lui donne pas d'enfant (résultat = 1). Néanmoins, par ce remariage la réforme va pouvoir commencer en Angleterre le tour suivant.

Et nous assistons à la première surprise de la partie. A la phase Printemps, le Hasbourg quitte Vienne, ne laissant que 4 réguliers comme garnison.
Fort de cet action, l'Ottoman met le siège sur Vienne dés son premier impulse et prend la ville malgré une bonne résistance de la garnison.
Pendant ce temps, le Hasbourg se focalise sur le Nouveau Monde et décide d’y envoyer colonie, exploration et conquête. Il tente d’éliminer les pirates au large des Cotes Barbares mais la flotte pirate arrive à fuir (grâce à Barbarossa) pour se réfugier dans le port d’Alger.
L’Anglais tente de se marier à nouveau, cette fois-ci avec Catherine d’Aragon, mais hélas la nouvelle reine est stérile (résultat = 2). Ruiné par le don de ses 2 cartes au Pape, il ne peut entreprendre aucune action digne de son rang. Il envoie une exploration malgré tout.
Le Français lance une campagne d’Italie, prend Milan après un siège rapide mais n’ose continuer sur Florence (par peur de représailles Hasbourg ?). Il termine par une exploration.
Le Pape, fort de 2 cartes supplémentaires, lance des contre-réformes à tout va et parvient à limiter l’expansion Protestante, notamment en le repoussant hors de France notamment grâce a l’excommunication de Calvin mais il ne réussit pas malgré Eck à bruler Olivetan (débatteur Français 1).
Le Protestant fait le siège de l’électorat de Trier et le prend sans grande résistance. Par contre, ces tentatives de réformes en France sont toutes repoussées et ceci malgré la traduction du Nouveau Testament. Néanmoins, sa sphère d’influence s’est agrandi en Allemagne avec la réforme de quelques villes aux abords de Vienne.

La phase Nouveau Monde apporte une exploration pour le Hasbourg (Mississipi River) mais pas de conquête. Les autres explorateurs reviennent bredouilles.


- 1536 (tour 5). Le Hasbourg demande la paix à l’Ottoman, lui permettant de reprendre Vienne pour seulement 1 VP de gain à l’Ottoman (3 VP de paix – 2 VP de Vienne) mais ces 3 VP sont permanents pour l’Ottoman. « C’était donc le plan du Hasbourg ! » se dit l’Ottoman. « Ne pas défendre Vienne pour éviter de s’empetrer dans une guerre longue et ruineuse. Et bien, nous allons nous lancer dans la piraterie puisque j’ai la paix pour ce tour.»

Une nouvelle fois, la seule alliance formée et celle entre l’Anglais et le Protestant.
Toujours aucune déclaration de guerre dans ce nouveau tour.

L'Ottoman lance une grande campagne en Méditerranée. Il commence par prendre Tunis juste avant que l’Hasbourg n’y débarque puis il enchaine une série de piraterie sur le Hasbourg, le Pape et à nouveau sur le Hasbourg pour un gain total de 2 cartes et 4 VP (respectivement 1 VP + 1 carte en mer Thyrenienne, 1 VP + 1 carte en mer Adriatique et 2 VP dans le Golfe du Lyon). Soudain, une révolte atteint ses villes clés d'Edirne et Salonika. Heureusement pour lui, ses troupes loyales d’Istanbul matent rapidement la rébellion.
Le Hasbourg ayant vu filé Tunis juste sous son nez décide de faire un mariage diplomatique avec Génes. Il tente ensuite de limiter les chances de piraterie de l’Ottoman mais sans grand succès. Il termine par le lancement d’une exploration et d’une conquete vers le Nouveau Monde.
L’Anglais tente une nouvelle fois d’avoir un descendant mâle. Il se remarie cette fois avec Anne de Cleves. Ce mariage donne naissance à un enfant mais c’est une fille ! Elisabeth I est née (2 VP pour l’Anglais). Tout à sa demi-joie suite à cette naissance, Henry VIII ne lance aucune campagne militaire, pas même en direction de l’Ecosse. Tout au plus, un nouvel explorateur est envoyé dans le Nouveau Monde. Il en oublie même d’encourager un tant soit peu la réforme lancée en Angleterre.
Le Français prend la ville indépendante de Metz, non sans avoir fait un siège long mais peu ruineux en hommes. Il construit un château en France (1 VP) et décide d’envoyer lui aussi un explorateur dans le Nouveau Monde.
Le Pape tente vainement de contrer la réforme en Angleterre. Pour cela, il crée la société des universités jésuites et lance leur construction en Angleterre. Voyant Henry VIII menait grande vie sans se soucier de la réforme qui envahit l’Angleterre, il décide de l’excommunier en espérant qu’il demandera le pardon de l’Eglise prochainement. Mais la piraterie sur les cotes Adriatique lui diminue ses ressources et l’obligent à réduire ses plans de contre-réforme.
Le Protestant lance pleinement la réforme en Angleterre, notamment en traduisant le Nouveau Testament en Anglais. Il prend le dernier électorat Hasbourg (Koln) après un siège facile.

La phase Nouveau Monde apporte une exploration pour le Français (St Lawrence River). Les autres explorateurs reviennent une fois de plus bredouilles. Quand aux conquêtes, elles sont toutes des échecs !

Et la fin du tour arrive avec la victoire de l’Ottoman à 25 PV (vive la piraterie !).
L’ordre des autres factions est le suivant : 20 VP pour le Protestant, 18 VP pour le Francais et le Hasbourg, 15 VP pour le Pape et 13 P pour l’Anglais.

Une excellente partie dans laquelle tout le monde a une fois de plus réellement apprécié les multiples facettes de ce jeu.

Moralité, attention à l’Ottoman en paix qui peut faire des ravages avec ses pirates ...